Etapes
Etapes | Km | Hébergement | * | Autres |
Tel Aviv Aéroport | Arrivée 15h 30 – Débarquement – Contröle de police – Sortie de l'aéroport 17h 30 | |||
Or yehuda | 4 | Star Guest House | 0 | |
Tel Aviv | 26 | RBNB Varda | 4 | |
Karmei Yosef | 38 | Warmshower | 4 | |
Ein Kerem | 36 | Monastère St Jean Baptiste | 4 | |
Jérusalem | 15 | Couvent Ste Claire | 5 | Dure montée sur plus de la moitié de l'étape |
Kalya | 46 | Guest house | 3 | Quelques montées et longue descente pour descendre au niveau de la mer morte à -355 m |
Ein Gedi | 37 | HI | 4 | Très dure étape – chaleur insoutenable |
Ein Gedi | 5 | Camp Lodge | 1 | Etape de récupération |
Massada | 25 | Bivouac désert | 4 | Etape tranquille -Visite du site |
Neve Zohar | 35 | Zimmer Dora | 2 | Etape de montées et descentes douces |
Neve Zohar | 3 | Bus à Eilot | ||
Eilot frontière | 3 | Passage de la frontière |
Longues files d'attente pour le contrôle de police à Ben Gourion. On ne déballe pas les vélos on va prendre un taxi car il est très tard et on est mort. Très bonne idée car en remontant son vélo Erick constate que sa roue avant est très voilée l'axe de ma roue arrière a été légèrement tordu. On a besoin d'un spécialiste. Changement de plan, on ne part pas vers Jérusalem, on réserve une chambre en centre ville de Tel Aviv en espérant trouver un réparateur efficace et rapide. Bon dîner près de notre guest house et dodo bien gagné.
Mardi, en banlieue de Tel Aviv, on trouve LE réparateur efficace et rapide de nos rêves qui rafistole au mieux la roue avant. Plus vite que prévu, donc in visite Tel Aviv ou plutôt Jaffa avant de remonter vers le nord en suivant la plage sur une magnifique promenade. Bon RBNB.
Pénible et interminable sortie de Tel Aviv sur une 8 voies qui va rétrécir jusqu'à devenir 2 voies. Longue et monotone route 44 sans village.De loin en loin une station service. En voilà une dans laquelle je décide de m'arrêter et à cet instant Erick me crie "STOP tu as crevé" En effet, je m'arrête et on allège Tornada en chargeant Tornado pour faire les quelques dizaines de mètres jusqu'à la station. Il fait très chaud. On a du bol, on n'aura pas à gonfler à la pompe. Nous sommes à quelques 6 Kilomètres de Kermei Yosef ou notre hôte Warmshower nous attend. Une voiture est garée sur le bas côté et son conducteur nous attend. Dans un français très correct, il nous invite à aller chez lui à Kermei Yosef. Nous déclinons.
Bon repas préparé par Madame chez Odid et bonne nuit.
Très dure étape pour monter à Jérusalem. Beau paysage mais très dure ascension qui nous oblige à pousser nos vélos sur de longues distances.
Bon accueil au Monatère de St Jean Baptiste à Ein Kerem par le frère Sévérino. Repas, douche et matelas. Rencontre avec Umberto et Paola 2 volontaires italiens.
Re ascension pour entrer dans le cœur de Jérusalem et magnifique accueil par la Confraternité Saint Jacques de Compostelle de Pérouge et les sœurs du couvent Sainte Claire.
Nous retrouvons Graziella et Luis qui nous avaient chaleureusement accueilli à Abbadia a Isola en Italie, fin mai. A Abbadia c'était leur 1er jour, ici c'est leur dernier jour de permanence hospitalière. Liliana et Maria Grazia prennent le relais avec beaucoup d'efficacité et de chaleur. Merci à eux quatre, ils nous ont requinqué !
Le rêve s'est réalisée, nous sommes à Jérusalem ! Jérusalem en Terre sainte ! Jérusalem céleste ! Jérusalem 3 fois Sainte ! Jérusalem berceau des religions du Livre. Jérusalem où se côtoient tous les chrétiens, tous les juifs et tous les musulmans.
Jérusalem, la vieille ville toute entière est un monument. Combien de pierres de constructions, combien de dalles ont été touchées ou foulées par Jésus et étaient là bien avant lui. Déambuler dans cette ville c'est de l'émotion à chaque pas. C'est très impressionnant. On s'y sent bien, on se sent chez soi. Jérusalem, berceau de l'humanité ! On y est pas à l'étranger, on y rencontre d'ailleurs beaucoup de français qui y vivent ou y travaillent et beaucoup de locuteurs français. On y est accueillis, on est regardé avec bienveillance.
Nous rencontrons Marie-Armelle, journaliste au magazine Terre Sainte avec laquelle nous échangeons un moment. Elle nous donne de précieux conseils.
C'est étrange d'être si loin de chez soi et d'être chez soi.
L'église du Saint Sépulcre est un monument singulier puisqu'il est géré par tous les chrétiens et que chacun y a aménagé sa ou ses chapelles. Dans la même dévotion s'unissent les catholiques romains, les coptes, les orthodoxes,... cela donne un mélange surprenant.
Soeur Marie Yeshoua nous a amené sur la Promenade et nous a fait vivre la Bible de l'Ancien au Nouveau Testament à travers le paysage qui s'étalait devant nous. Grand moment de grâce. Merci à Soeur Marie Yeshoua d'avoir pris de son temps pour nous montrer les Ecritures.
Nous avons repris la route, en longeant tout d'abord la vieille ville, puis escaladé les collines, passé derrière le mont des oliviers avant de redescendre vers la mer morte. Longue descente jusqu'à la hauteur de Jericho puis alternance de plats et montées douces jusqu'à Kalya, en Palestine. La chaleur est devenu écrasante. Plus de 43° à l'ombre. Horreur ! Kalya est un kibboutz perché sur une colline qui surplombe la mer morte. Il y fait une chaleur épouvantable. Kalya est en bordure des monts qui abritent les grottes de Qumran, le paysage est à couper le souffle.
Au petit matin, le soleil éclaire d'une lumière magnifique les monts et nous pouvons voir les grottes où ont vécu les Esseniens. C'est dans ces grottes qu'ont été découverts, en 1947 et 1956, les "manuscrits de la mer morte".
La route jusqu'à Ein gedi, autre kibboutz, en Israël, avait bien commencé jusqu'à ce que la chaleur s'intensifie et que l'on aborde en fin de matinée une longue ascension. J'ai eu une hypoglycémie qui m'a conduite au bord du malaise. Eric a eu un coup de chaleur et c'est lessivés que nous nous sommes arrêtés à la 1ère auberge.
Nous sommes à moins 400 mètres dans une très profonde cuvette emplie par la mer morte . Il y a peu d'air et la chaleur est écrasante, liée à la réverbération du soleil sur l'eau et à l'évaporation.
On ne peut pas continuer sans se mettre en danger, il nous faut vite un plan B. un bus va à Eilat, nous le prendrons demain.
S'il n'y avait pas d'aléas, ce ne serait pas un vrai voyage et l'aléas, c'est Roch Achana, le nouvel an juif. Cette année, c'est du mercredi 20 au vendredi 22 septembre et le 23 c'est chabbat. Pas de bus jusqu'à dimanche !
Donc on reste à Ein Gedi, pour récupérer, en changeant de logement pour aller se baigner demain à la Mer Morte.
La plage d'Ein Gedi est fermée pour cause d'effondrement du sol.
Pas de chance pour le bain à la Mer Morte.
Le lendemain, nous prenons nos quartiers dans un camp lodge à 200 m du très beau kibboutz d'Ein Gedi. 2 matelas crasseux dans une grande tente climatisée que nous alons partager avec 4 personnes. Le prix est à peine croyable 57 Euros pour nos 2 couches. Douches et sanitaires collectifs.
Imposible de réserver à Massada, nous irons demain visiter le site et espérons trouver 2 lits à l'auberge de jeunesse. Nous vistons le site de Masada cité et palais construits par Hérode. Enorme, magnifique et émouvant.
Jetés par l'auberge de jeunesse, puis par le garde de la porte qui ne nous permet pas de camper près des toilettes du parking et nous envoie bivouquer dans le désert près de la route.
Je réserve vite une chambre pour après demain à Neve Zohar près Ein Bokek. Ce lieu est surnommé "les hôtels de la mer Morte". D'immenses immeubles-hôtels bordent la plage magnifique d'Ein Bokek
Enfin le 1er et dernier bain dans la mer Morte.
L'eau est extrêmement chaude au moins 37° et épaisse. J'ai l'impression de rentrer dans une marmite d'huile chaude. L'eau est transparente,, propre. Il y a tellement de sel qu'on le voit, un peu comme lorsqu’on met du sel dans une casserole d'eau en train de chauffer. L'eau a le même aspect moiré. Sur la peau, elle forme une épaisse pellicule grasse.
On flotte comme un bouchon et comme un bouchon on ne peut que difficilement ester debout. Je me suis retrouvée allongée sur le dos au dessus de l'eau, comme sur un matelas et j'ai eu un mal-fou à me remettre à la verticale. Très angoissant cette sensation de ne plus maîtriser son corps. Erick, heureusement est venu à mon secours. J'ai compris pourquoi les gens autour de moi se déplaçaient avec lenteur et sans mouvements brusques ui pourraient leur faire perdre l'équilibre et les mettre dans la mauvaise posture d'une tortue sur e dos !
La douche sur la plage est vive et décapante. Indispensable pour se défaire de la gangue de sels qui nous enveloppe et serait dangereuse avec le soleil.
Erick ne se sent pas vraiment mieux et pas en capacité de traverser le désert jusqu'à Eilot. Moi , je vais très bien, mais je ne supporte plus les prix prohibitifs et les regards méprisants des indigènes.
Galère pour réserver le bus sur le site en hébreu. Pour moi l'hébreu c'est vraiment incompréhensible. J'ai sollicité de l'aide et l'on m'a envoyé bouler. Google vient mon secours et j'arrive à réserver 2 billets en espérant que ce soit OK car ils ne nous ferons pas de cadeau.
Dimanche matin, déterminés à fuir ces contrées hostiles et néanmoins magnifiques, nous foçons à l'arrêt de bus. Vélos démontés, sacoches emballée, le bus arrive. Nous étions prêt à de l'hostilté mais aussi très décidés à embarquer. Comme nous l'avions un peu pressentis le chauffeur, en anglais,ne veut pas nous prendre et nous ouvre sa soute pour nous montrer qu'on ne pouvait pas embarquer notre barda et qu'il nous fallait un camion. Je monte dans la soute et tout en lui répondant en anglais "je ne comprends pas", ce qui le rend furieux car il sait que je comprends. Une fois la place dégagée nous embarquons nos vélos et nos 2 gros sacs, montons dans le bus et je lui dit qu'il peut la fermer (la soute et je pense "ta bouche"). Il me demande de lui montrer nos billets et j'ai oublié de les télécharger. La connexion revient et je peux lui montrer nos billets.
Nous débarquons à Eilot. Tornado, le vélo d'Erick a encore souffert du voyage. Tornada supporte mieux les voyages !
Nous montons à Eilot déjeuner à l'auberge du joli kibboutz. Enfin un prix raisonnable pour un repas complet et bon.
Nous partons vers le poste frontière désert et écrasé de soleil. L'officiant fait passer avant nous 2 israéliennes arrivées juste derrière nous et nous envoie vers le 1er guichet où nous devons nous acquitter d'une taxe de 90 ILS par personne pour quitter le pays.
Après la taxe nous devons nous présenter à un autre guichet pour le contrôle de nos passeports et enfin à un dernier guichet pour obtenir le billet de sortie.
Un dernier contrôle de passeport, un passage obligatoire par la boutique duty free, où nous n'achetonss rien, et, enfin, le no man's land. Le tout sans un sourire.